Introduction
Écrire aujourd’hui sur les Mille et une nuits est une véritable gageure. Cette œuvre fait partie de ces monuments littéraires les plus lus, les plus étudiés et les plus commentés dans le monde. Elle a suscité et suscite encore une prolifération de commentaires multilingues et originaux à tel point que le chercheur peut se demander s’il vaut encore la peine de s’y pencher une fois de plus pour l’analyser, la crainte de tomber dans la répétition et la banalité étant bien réelle. Tout semble en effet avoir été dit sur ces contes. Presque tout, devrions-nous dire. Car il reste toujours quelque part un petit coin à explorer, un petit point à exploiter, une possibilité de s’en approprier, un petit espace libre à occuper. Ne dit-on pas que toute œuvre n’appartient plus à celui qui l’a écrite mais à tout chacun qui la lit et l’interprète ? C’est ce qui a permis la multiplicité de commentaires originaux d’œuvres datant des temps les plus reculés. Le regard des uns et des autres, porté sur ces dernières n’est heureusement pas unique et uniforme. Sa pluralité fait la richesse de l’œuvre elle-même et aussi de celle du patrimoine culturel de l’humanité. Pour ces raisons, parions que Les Mille et une nuits n’ont pas encore révélé tous leurs secrets. En effet, en termes d’apports nouveaux, des versions aussi originales les unes que les autres pourront voir le jour à tout moment de l’histoire à venir. Notre modeste contribution s’inscrit dans cette trajectoire de leurs mille et unième interprétations. Nous nous proposons d’analyser la question de leur origine, de leur transmission orale à travers les âges grâce à des « professionnels » tels que le « qas, le rawi, le meddah ou le ‘achiq » tous spécialistes de l’oralité, tous versés dans l’art de conter. Nous verrons la valeur de « la nuit » chez les Arabes et comment Shahrazade, tout en peignant la condition humaine, y exerçait « sa science » thérapeutique sur un patient nommé Shahrayar. En définitive, nous montrerons ce que peuvent représenter dans cette œuvre l’éducation et la culture face à la violence et à la barbarie. Valeur de la nuit chez les Arabes Usant de son intelligence, du charme de sa voix, contant toute la nuit, Shahrazade se taisait dès qu’elle voyait apparaître le matin. Elle se faisait réserve et discrétion. « Fa adraka Shahrazad as-sabah fa sakatat ‘ani al-kalami al-mubah : le matin a pris de court Shahrazade, elle s’arrêta de prononcer la parole qui était libre de se déployer durant à sa guise la nuit. » La nuit autorise la parole et la libère ! La lumière du jour, elle, ne lui est pas propice. Dans les familles maghrébines, lorsque qu’un enfant demande en plein jour qu’on lui conte une histoire pour se distraire, les adultes répondent « attention, si je le fais, tes enfants seront chauves ! ». Il est permis de lui conter des histoires de princesse et de méchante « ghoula » ou ogresse que brave un héros toujours invincible pour libérer sa bien-aimée, uniquement à la tombée du soir, lorsqu’il est sur le point de dormir. Cela le bercera et lui permettra de rêver. Opposée au jour, la nuit a une valeur particulière dans l’inconscient collectif arabe. C’est la compagne des amoureux, des penseurs, des savants, des héros et des jouisseurs aussi. Elle est apte à donner les conditions idéales pour que l’homme donne libre cours à son imagination. Face au jour tumultueux et laborieux où tout se voit et se sait, où seule la communauté prévaut et où l’individu se doit d’être dans la pudeur et l’effacement, la nuit est l’amie de ceux qui veillent. Elle libère et protège leur parole, leur assurant calme et discrétion. Elle les berce et génère leurs rêves et re-génère leur force. C’est le moment de repos, de fraicheur après les chaleurs du jour. Moment propice pour mieux agir sur l’esprit de l’autre aussi. Les langues se délient en toute quiétude, le rêve est permis. L’imagination est souveraine. La nuit est un terme qui a de riches significations chez les Arabes. Significations que ne saisirait pas facilement un étranger à leur culture. Voici une anecdote qui illustre ce propos. Dans les années soixante-dix, un journaliste d’une radio française rendait compte de l’évènement qu’est la production de la célèbre chanteuse égyptienne Oum Kaltoum à l’Olympia à Paris. Il connaissait l’arabe mais n’avait probablement pas encore pénétré ses subtilités. Il rapportait : « la cantatrice a commencé son chant par ô nuit ! Ô nuit ! Ya lil ! Ya lil ! Elle répète la même expression ô nuit ! Ô nuit ! » Il se tait un moment puis continue : « elle reprend ô nuit, ô nuit ! A présent, elle change d’intonation et dit encore : « ô nuit, ô nuit, ô nuit, ya lil, ya lil, ya lil ! » Il attendait visiblement que la chanteuse rentre dans le vif du sujet mais ce sont des vifs applaudissements des spectateurs qui arrivent et saluèrent ce « ô nuit, ya lil » mille fois répété. Le journaliste s’en étonne car pour lui, la chanson n’était qu’à son début ! En fait elle ne l’était pas et beaucoup de messages ont été dits, transmis et sentis par les auditeurs ! Ce qu’il aurait dû expliquer, c’est que chaque fois que la cantatrice prononçait « ô nuit ! » un sens différent et nouveau est convoqué pour toucher la sensibilité de la salle composée pour la plupart de spectateurs arabes vivant en France qui eux, sentaient et comprenaient parfaitement à quoi renvoyait la sémantique de cette expression. Moment donc très important dans l’imaginaire arabe, la nuit est aussi le lieu de tous les amours et de toutes les nostalgies de l’être aimé. Elle renvoie à cette Layla, femme aimée avant l’Islam dont le nom signifie justement Nuit, et dont un homme s’est épris mais à qui sa main fut refusée. Il a sombré dans la folie. Il fut nommé à juste titre Le fou de Layla ou Majnun Layla. Errant dans le désert, il chantait son amour et son désespoir dans de très beaux poèmes repris de bouche en bouche et parvenus jusqu’à nous. C’est la nuit que Shahrazade a choisie pour guérir l’âme meurtri de son roi. La nuit était sa meilleure alliée. Elle utilisera tous ses secrets pour délivrer petit à petit, dans le secret et la discrétion, un homme enchaîné par la haine et le désir de vengeance. Pour parvenir à ses fins, elle a eu à sa disposition un temps très long, celui de mille et une nuits où elle va déployer ses qualités de femme sensible avec une prodigieuse érudition, une intelligence fine et surtout une grande connaissance de la nature humaine. Elle savait que pour panser les blessures aussi profondes soient-elles, elle avait besoin de patience et d’un temps très long, celui d’une nuit répétée mille et une fois et condensée dans une parole, la sienne. Une parole qui a traqué les démons qui habitaient les profondeurs d’un homme. Grâce à sa détermination, elle a fini par les chasser. Une thérapie de l’âme Nous savons donc que le moment le plus propice pour les contes est la nuit, occupée pleinement par la voix du personnage central qu’est Shéhérazade, qui va inventer mille et un contes pour ravir l’esprit d’un roi blessé et habité par le démon de la vengeance. Elle va l’intéresser en aiguisant sa curiosité et en le faisant rêver. L’objectif est de lui faire oublier la tromperie et la trahison dont il a été victime de la part d’une épouse infidèle. Elle veut soigner son être de l’intérieur et lui faire abandonner son projet funeste de tuer une vierge à chaque aube après l’avoir épousée. Il s’agira pour elle de panser sa blessure, de le guérir et du même coup de sauver sa propre vie et celle des autres femmes. Consciente du rôle qu’elle allait jouer, elle avait demandé depuis le début à son père : « par Allah ô père, marie-moi à ce roi car ou je vivrai ou je serai la rançon pour les filles des musulmans et la cause de leur délivrance. » Défi qu’elle va relever jusqu’au bout en s’adressant à son moi le plus profond sur lequel elle va agir de manière insidieuse et progressive. C’est sa façon à elle de pratiquer la pédagogie. C’est aussi son style d’exercice de la thérapie. En contant les aventures de héros multiples, en dévoilant des secrets d’ensorcellement et de magie, en décrivant des lieux mythiques et fabuleux, des actes surprenants, et étonnants, Shahrazade va détourner son attention du crime qu’il s’était promis de commettre au lever de chaque jour. Elle lui contera mille et une histoires, les unes plus merveilleuses, plus extraordinaires et plus étranges que les autres. Et à travers sa parole de pédagogue et de thérapeute, elle va tenter soir après soir de chasser de son esprit toute trace de mal, de rancune et de vengeance. Nous devinons son assurance malgré la menace qui pèse sur sa propre tête, usant de son art de conteuse et de séductrice devant un roi qui n’entend dans la nuit que sa seule voix et qui se laisse bercer et guider vers des chemins insoupçonnés. Dans les Mille et une nuits, Shahrazade joue avec les oppositions ou Adhdad, forme chère à la littérature arabe. Le mal se dresse contre le bien, la nuit contre le jour, la méchanceté contre la gentillesse, la laideur contre la beauté, la perversité contre la vertu, le mensonge contre la vérité, les mauvais djinns contre les bons djinns, la guerre contre la paix, etc. Ainsi vont les Mille et une nuits qui content la condition des hommes inscrite dans les contraires, les conflits, les désirs de dépasser des instincts les plus bas et la capacité de l’homme à s’élever vers les hauteurs. Le conte devient un instrument régulateur du psychisme individuel et par la suite social. L’humanité défaite est chaque fois reprise en main par l’espérance renouvelée. Le roi va sans s’en rendre compte, petit à petit renouer avec l’humain, il va progressivement s’affranchir de ses instincts de violence, de son âge d’enfant gâté qui casse le matin l’objet avec lequel il a joué la veille. Il va en fin de compte se délaisser du droit qu’il s’était donné de supprimer la vie. La tyrannie du pouvoir absolu va être vaincue par l’intelligence et la voix miraculeuse d’une simple femme ! Les Mille et une nuits prennent alors une autre dimension. On oublierait les figures des femmes qui, la plupart du temps y sont présentées sous des traits condamnables, ne faisant preuve que de ruse et de tromperie, de mensonge et de tricherie et qui sont objet de mépris et de violence de la part des hommes. A travers Shahrazade, la gente féminine va redresser la tête, reconquérir sa dignité et sortir victorieuse de mille et une aventures avec en prime des lettres de noblesse. Grâce à une femme, Sharayar, son époux, malade au départ de ses fantasmes et de ses démons, finit par guérir. Les travers peuvent être redressés, l’éducation peut opérer des miracles. L’art peut sauver du gouffre de la bêtise. La culture comme digue contre la barbarie Mais que reste-t-il de tout cela une fois que le tour des jouissances des sens est fait, une fois que les contes aient été nuit après nuit déroulés face à un auditoire attentif et impatient ? Que reste-t-il après que l’imagination ait exploré tous les coins et recoins des penchants de l’homme ? Que reste-t-il après l’érotisme exploité à merci par certains esprits férus d’exotisme et aussi de gain ? Que demeure-il après que l’obsession d’un certain imaginaire sur la femme orientale au corps splendide et parfumé, tout de voile transparent vêtue, couverte de bijoux de valeur, lascive, sensuelle et prisonnière d’un palais des Mille et une nuits ? Au fait, quel est la signification du symbolisme de ces mille et un contes ? Quel message a voulu nous transmettre Shahrazade au-delà des stéréotypes et des préjugés sur la femme en général et sur la femme musulmane en particulier ? Pour répondre à ces interrogations, il nous faudrait écrire tout un livre. Mais résumons-nous ici et disons qu’il nous reste en fait l’essentiel pour lequel a travaillé Shahrazade durant mille et une nuits : sauver par l’art l’humanité qui, plongée dans l’ignorance et la barbarie aurait été vouée à la disparition. A travers les contes millénaires des Mille et une nuits, la question principale, nous l’avons dit, interroge l'art sur sa fonction auprès des hommes. Peut-il sauver le monde des violences multiples et de la barbarie ? -Oui, nous répond amplement Shahrazade, elle qui a vaincu la tyrannie et sauvé le genre féminin de la menace de disparition par le seul art de conter et d’agir sur l’imagination et l’esprit d’un roi féminoïde, aussi cruel que Barbe bleue lui-même. Qu’auraient fait d'ailleurs les hommes une fois que toutes les femmes auraient péri sous le glaive du bourreau du roi Shahrayar ? La guerre et encore la guerre probablement. La guerre jusqu'à se décimer entre eux et faire disparaître jusqu’à leur dernière trace ! La violence faite aux femmes est sûrement nocive pour les hommes eux-mêmes, c'est une violence faite à l'humanité entière car sans les femmes, le monde de l'humain cessera simplement d'exister. -Oui, nous répond aussi Djamilia du livre qui porte son nom, du Kirghiz Aïtmatov faisant ainsi écho des siècles plus tard à la voix de Shahrazade. Aragon nous a juré dans sa préface que cette histoire « est la plus belle histoire d’amour du monde ». Un chant sublime s’y élève d’une pureté diamantaire et arrive à lui seul, à abolir des coutumes absurdes, figées et aliénantes pour les êtres humains. L’art du chant libère l’homme et lui donne le droit à la plus belle des choses : celle d’aimer et d’être aimé. Là, l’amour triomphe sur des tyrannies millénaires grâce à l’art. -Oui, nous répond l’adage populaire français : « la musique adoucit les mœurs ». D’ailleurs la musicothérapie rentre petit à petit dans les mœurs et on reconnait la valeur de cet art pour panser les âmes blessées. -Oui, nous répondent les œuvres des peintres qui offrent la beauté aux regards qui s’en approchent et s’en approprient. C’est une émotion, un langage nécessaire à l’humanisation du monde. La peinture parle aux cœurs et dit l’indicible. Dans le silence, elle crée. Dans le silence, elle se donne, s’offre aux regards intérieurs. Dans le silence, elle informe, éduque, ouvre les esprits et réjouit l’âme en profondeur. D’autres formes d’art peuvent aider l’homme à voir et à apprécier le beau et à s’en imprégner pour apaiser ses passions animales et valoriser son humanité. -Oui, nous répond encore Shahrazade qui, avec des contes merveilleux, avec sa volonté et son intelligence, parle à l’imaginaire d’un tyran sanguinaire qui finit par être séduit par l’art et oublier de commettre des crimes quotidiens. Elle invite les êtres humains au rêve et leur suggère de prendre possession de vastes espaces insoupçonnés, verdoyants et fertiles, qui les feront grandir, qui poliront leur cœur et leur esprit et qui les transformeront en les réconciliant avec eux-mêmes, avec les autres et avec leur environnement. Des espaces libérateurs du joug de la haine et des violences destructrices. Porteuse de vie, la femme mère qu’elle finira par devenir elle-même durant ces nuits, Shahrazade défendra la vie avec comme seules armes, sa vaste culture et son art de conter et d’éduquer l’esprit. L’éducation, dans l’Encyclopédie Lisan al-Arabe (1308) d’Ibn Mandhur, est l’acte d’élever les gens vers la Perfection qui, elle, est Dieu lui-même. L’éducation est une arme puissante contre l’ignorance et la bêtise. Sans violence et en douceur, la pédagogue Shahrazade nous rappelle cette vérité : l’homme est un être d’éducation et de culture. Sans ces deux faces inséparables, il ne peut en aucun cas accéder à l’humanité. Elle a usé de l’art pour vaincre la violence ! Elle a utilisé l’art de conter pour adoucir les mœurs, pour éduquer l’homme pour l’extirper de son animalité, Elle s’est servie de l’éducation pour abattre la tyrannie ! La parole de la conteuse, qui provoque surprise, étonnement, admiration et satisfaction, s’adresse en vérité à tous les hommes. Elle est éminemment universelle. Son message est sans équivoque, elle exhorte ces derniers à prendre soin de l’éducation et de la culture, seules capables de faire barrage à la haine, au conflit et à la barbarie. C’est cela le vrai message des Mille et nuits ! C’est ce résultat du long labeur d’une seule femme dont la flamme en fin de compte, et des contes aussi, a su éclairer telle une lune, toutes les mille et une nuits de l’humanité. Après tout ce qui a été dit, décrit et mis en scène par les Orientaux aussi bien que par les Occidentaux orientalistes, après toutes les interprétations savantes et profanes, seule demeurera inscrite dans nos esprits la figure de cette femme prodigieuse qui, symboliquement, a porté secours à toute l’humanité menacée de disparition totale ! En sauvant sa propre tête, elle a assuré d’abord celle de la progéniture royale. En sauvant les autres femmes, elle a assuré celle de l’humanité. Les Mille et une nuits donnent le plus beau rôle à Shahrazade, une femme de qualité comme toutes les femmes peuvent l’être. C’est une œuvre éminemment féministe. Elle est hymne à la fécondité. Elle hymne à la liberté. C’est un chant merveilleux dédicacé à la femme et à son pouvoir de séduction, à sa capacité de convaincre l’esprit le plus rebelle, à installer la paix dans les cœurs les plus durs. Le monde peut se rassurer : sa fin n’est pas proche quoiqu’en disent certains. L’art est et sera vivant à travers la transmission ! Les femmes capables d’enfanter la vie, l’amour, la beauté et l’espérance... Ceux qui viennent d’une tradition orale ou non, mesureront la force de leur verbe et leur capacité à bien exprimer l’indicible et à agir sur l’imaginaire des enfants comme des grands. Voici un roi tyran, féminicide qui aurait pu faire disparaître toutes les femmes de son royaume, qui a fini par oublier son désir de vengeance et de violence envers le genre féminin. Il a fini par être père d’enfants, symboles du renouvellement des saisons, du retour du printemps et de la continuité des générations. Le royaume fut sauvé par une femme. La relève pour l’humanité entière est assurée. Ces enfants que Shahrazade a fini par donner à un mari guéri de ses fantômes, de sa tyrannie et de sa barbarie, nous font en effet comprendre que l’humanité n’est pas perdue. Elle ne sera pas stérile. La vie continuera par la femme porteuse et protectrice de cette même vie. Shahrazade signifie en persan « l’enfant de la ville ». Elle symbolise l’urbanité et la civilisation. Elle est elle-même ce « Ich » de l’hébreu qui signifie simplement la femme. Elle est le « ‘Ich » qui désigne en arabe le nid dans lequel s’abrite la vie. Elle est également et avant tout la « ‘Icha » qui veut dire la vie elle-même ! Mais dites-moi, qui douterait encore de son extraordinaire pouvoir ? Bibliographie Aït Matov, T. 1970. Djamilia. Paris : les éditeurs français réunis. Foucault, M. 1966. Les mots et les choses. Paris: Gallimard. Ibn Mandhur, A. F. Sans date. Encyclopédiste arabe (Lisan al-Arabe). Maherzi A. 2010. Education par l’art des Mille et une nuits à Djamilia de Tchinging Ait Matov. La Séduction. Mansau, A. Paris: Eurédit. Miquel A. 1981. Sept contes. Paris: Sindbad. Ibn al-Muqaffa ; 1957. Le livre de Kalila wa Dimna, trad. Miquel A. klincksieck ; ; Camus, A. 1942. Le Mythe de Sisyphe. Paris: Gallimard. Galland. 1991. (trad.) Le Livre des Mille et une nuits. Paris: Gallimard.
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AuthorDr. Aïcha Maherzi ArchivesCategoriesTassili Desert Algeria Image Attribution: magharebia [CC BY (https://creativecommons.org/licenses/by/2.0)] |